Je suis née dans une petite ville d’Islande, comptant au grand maximum quatre-vingt-dix habitants. Non, non, je n’ai pas oublié un mille ou quoique ce soit. Quatre-vingt-dix habitants. Mais ça va je ne m’en plains pas, certaine ville sont encore plus petites. Mais on s’en fout de ma ville, on n’est pas ici pour elle à ce que je sache ? Tout ça en fait pour arriver au début de ma vie.

Je suis née d’Andrea, une jeune mère de vingt-quatre ans quand je suis venue au monde et d’un père Arthùr, un jeune père de vingt-six ans quand je suis venue au monde. Tous les deux filaient le parfait amour et ils ont voulu donner naissance à un enfant. Créer le fruit de leur union. Mais à ma naissance, rien ne se passa comme prévu, l’accouchement fut difficile et après deux réanimations et une hémorragie, Andrea s’en sortit, mais ils ont dû lui ligaturer les trompes, ce qui a pour conséquence de ne plus jamais avoir d’enfant. Eux qui souhaitaient avoir toute une équipe de bambin. Et repeuplé ainsi cette petite ville. Eh bien c’était loupé. J’eus une enfance délicieuse. J’eus tout ce que je voulais. L’argent ne manquait pas. Et nous étions une famille respectée de tous et la plus riche de la ville. Quand j’ai eu trois ans, un petit garçon de quatre ans arriva à la maison. Andrea & Arthùr avaient décidé d’adopter et ils avaient craqué sur ce petit garçon. Il est devenu mon frère. Mon meilleur ami. Ensemble nous sommes devenus invincible. Le village était petit et tous les enfants se connaissaient. Dès que nous firent nos premiers pas à l’école, très vite, Selma et Kristján nous rejoignirent. Tous les quatre ont formé une fine équipe. Nous refusions tout autre enfant. C’était un club très fermé qui n’appartenait qu’à nous quatre. Et on ne brisait ni ne touchait à un nous quatre sans s’attirer les foudres des trois autres. On pouvait devenir très méchant pour protéger l’un des autres. Tous les autres nous ont surnommé « Les méchants inséparable ». Toujours fourré ensemble. Et même quand nous avions grandi, nous sommes restés unis.


« LACHE-LA !! ESPECE DE GROSSE CONNE !! ». Je sautais sur la fille qui tenait ma meilleure amie. Elle était en train de la massacrer. Hors de question que je reste en dehors de ça. On ne touche pas à ma meilleure amie. On ne touche pas à Selma. Tant pis pour les coups que je me prendrais moi-même. Au final on a finis à quatre filles à se tirer les cheveux, se foutre des baffes. Enfin de vrais sauvageonne quoi. « SELMA ! ELFA !! … MAIS STOP !! ». Au milieu de nous quatre se faufilèrent les deux garçons. Skùli et Kristjàn. « Dégagez et ne les touché plus ! Ok ! Sinon la prochaine fois c’est à nous que vous aurez à faire ! ». Je commençais à regarder les blessures de Selma, tandis qu’elle regardait les miennes. « Tu vas bien ma belle ? ». « Oui et toi ma douce ? ». J’hochais la tête. « Vous êtes folles ! Venez on vous emmène à l’infirmerie ! ». « Hey les gars ! J’ai juste défendue Selma ! Cette conne lui a sauté dessus pour la fracasser ! Moi je fonce dans le tas aussi et je fracasse ! ». Les deux garçons se mirent à rire. « C’est une chance déjà que tu n’es pas fini avec un bras ou une jambe cassé ou un œil au beurre noir ou une lèvre éclaté. Tu es une chanceuse …. Ohhh la chance à peut-être tourner pour toi ! ». Je lui tirais la langue. Kristjàn était comme ça toujours taquin. Toujours. On avait seize ans et on avait la vie devant nous. On profitait de chaque instant.


Nous avions la maison pour nous, pour une semaine entière. Les parents étant partis en vacance. Evidemment on a invité Selma et Kristjàn à passer la semaine avec nous. On avait dix-huit ans on pouvait s’assumer. Une semaine de folie allait commencer. Ils arrivèrent une heure après que les parents furent partis. Let’s go my friends …

« Sérieux là mec ? C’est Elfa qui cuisine ? ». J’entendis leurs rires, alors que j’étais aux fourneaux avec Selma. « Ouais c’est elle et Selma qui font la bouffe ce soir ! Prions pour qu’elles ne mettent pas le fou à la baraque ! ». Ils s’esclaffèrent. « Que des gamins. Comme si on allait mettre le …. OH PUTAIN SELMA SOUS LA POELE !!! VITE DE L’EAU !!! ». Trop tard le détecteur de fumée, détecta la fumée et la maison hurlé. « MERDE MERDE MERDE !!! ». « COMME TU DIS MERDE !!! PASSE LE TORCHON VITE ! ET MERDE QU’EST-CE QU’ILS FOUTENT LES GARS ! ». Je courais dans la salle à manger en courant et en toussant. « Besoin d’aide ! HELP ! HELP ! ». « Qu’est-ce que je disais ! Elfa tu devrais mettre tes mains dans tes poches et toucher à rien ! Et Selma la même ! ». Mais je le savais rigoler. C’était mon frère adoptif après tout. On avait grandi ensemble. Ils arrêtèrent le détecteur de fumée et ils nous firent dégagé pour prendre la relève aux fourneaux ça risquait d’être comique. « Vous savez cuisiner au moins ? ». Et en cœur ils répondirent « VOS GUEULES ! Au moins nous ont mettra pas le feu ! ». « J’en suis pas si sûr ! ». Et cette fois-ci ce fut à notre tour de rire. Arrivé au repas. « Humm … c’est … humm … c’est … déguu…. Bon ! ». Ouais je croyais vomir ouais plutôt. « Ouais c’est …. Moyen ! ». On se regarda tous. Pas besoin d’autre chose. On se comprit de suite. « PIZZA !!! »


« Et si on partait ? On partait pour la Nouvelle-Orléans ! On a toujours rêvé de partir là-bas tous les quatre ! Et si on le faisait ? On fait nos valises, on prend la bagnole et on roule jusqu’à là-bas ? Et on ne revint plus jamais ici ! ». On le regardait tous. On était en colocation depuis maintenant deux ans. On avait vingt et un ans à présent. L’âge de la raison, dites-vous ? On se demandait s’il était sérieux ou pas car il était rare qu’il était. « Non mais je suis sérieux les gars ! ». On se levait tous d’un bond, on allait tous dans nos chambres et on commençait nos valises. Les coups de tête ça nous connaissait. On faisait tout sur un coup de tête. C’est comme ça aussi que je me suis mise à éprouver des sentiments pour mon frère adoptif, un simple pari, comme quoi je ne serais pas cap de l’embrasser, mauvaise idée. J’en ai été capable je l’ai embrassé, et j’ai aimé ça. J’ai bien trop aimé ça. Le lendemain on était dans la vieille mustang de Kristjàn et on était en route pour Nouvelle-Orléans. Bien sûr la route ne fut pas sans embûche. En plein milieu d’une route sans fin, la voiture se mit à brouter et s’arrêta comme ça. Je vis trois paires d’yeux se poser sur moi et en cœur « ELFAAAAA & SA MALCHANCE BONJOUR !!! ». Et ouais à chaque fois fallait que ça arrive. Moi et ma malchance légendaire. Maintenant le moindre petit truc était rapporté à ma malchance. Après trois heures à attendre, une voiture enfin nous aida à réparer la mustang. « Aussi avec ton vieux machin ! ». Chose à ne pas dire. Mais je le disais toujours pour le taquiner. Malgré qu’il soit au volant. Il se retourna. « MON VIEUX MACHIN ! C’EST-CE QUE TU AS DIT ? ». « OUI TON VIEUX MACHIN ROUILLE ! ». « KRIS LA ROUTE LA ROUTE KRIS !!!! MERDE SKULI ATTRAPE LE VOLANT AVANT QU’ON FINISSE ENCASTRER DANS UNE PIERRE COMME LES PEINTURES DES ÊTRES PREHISTORIQUES ! ». La phrase de Selma, nous fit nous arrêter de nous battre. Provoqua le coup de frein de Kris qui m’avait lâché. Et là on explosa de rire tout simplement. On ne pouvait pas faire autrement. Et on poursuivit notre route. Plein d’autre embûche se dressa sur notre route. Tels que des animaux que nous avions failli tuer à de nombreuse reprise, même des êtres humains. Puis la pluie et l’orage et plein d’autre chose comme ça. Et enfin BIENVENUE A NOUVELLE-ORLEANS. Et nous voilà ici depuis un an maintenant. Une habitation commune, toujours la même amitié. Mais je suis plus ouverte maintenant sur les autres. Et j’adore ma vie ici.