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 we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)

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A. Isaak Gouskov
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MessageSujet: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMar 16 Avr - 14:52



we said for better or for worse

La Nouvelle-Orléans. Cette ville me plaisait, dès le premier jour où j'avais mis le pied ici, je m'étais dit que cet endroit était vraiment splendide, d'autant plus que j'étais venu avec Karina, mon amie d'enfance, enfin ma meilleure amie quoi. Elle et moi, nous nous entendions à merveille, on n'avait même plus besoin de se parler pour se comprendre, c'était fusionnel, j'étais bien avec elle. Ici, à la Nouvelle-Orléans, nous étions libre de faire ce que nous voulions, on n'avait plus de contraintes, c'était juste parfait. Sauf qu'un jour, tout a basculé. Le jour de son anniversaire précisément. Il est bien connu que tous les bons moments ont une fin. C'était pour son dernier anniversaire, celui de ses vingt-trois ans, Karina avait organisée une fête chez elle, comme pour dire à tout le monde, et à son père en particulier qu'à présent, elle était libre de ses actes. Bien sûr, elle m'avait invité à la fête, ça allait de soi, mais en fait, je pense qu'elle n'aurait pas dû, ça nous aurait évité de faire des conneries. Bref, c'était une des meilleures fêtes auxquelles j'avais participé, on a bu, on a ri et après ça, c'est là que ça a dérapé. Le lendemain matin, je me suis retrouvé dans le lit de Karina, avec Karina elle-même. Ma meilleure amie nue face à moi, on avait couché ensemble. Après ça, on a commencé à s'éloigner et puis, en tant que personne non-responsable et stupide, je suis parti. J'avais peur de ne plus jamais avoir la même relation avec Karina. Oui je sais, j'ai été idiot, mais c'est tout moi, ça.

Et voilà qu'il y a quelques jours à peine, je reçois un appel dont je ne connaissais pas le numéro. Ma curiosité l'a emportée et j'ai décroché. A peine la personne eut le temps de prononcer mon nom que j'avais reconnu de qui il s'agissait : Karina. Elle ne m'avait donc pas oublié, du moins, il était impossible qu'elle m'oublie après le coup que je lui avais fait. Ce jour-là où elle m'a appelé, je me souviendrais toujours où j'étais et ce que je faisais. J'étais à Nouméa accompagné de Lawson, un très bon ami que j'avais rencontré là-bas, j'étais dans un bar en train de rire et de boire des coups. Et puis, au fur-et-à-mesure que parlait Karina dans le combiné, mon visage pâlissait. Ça vous ferait ça à vous aussi si la personne à qui vous parlez au téléphone, que vous n'avez pas vu depuis quelques mois, vous annonce que vous allez devenir papa. Enfin moi en tout cas, j'ai cru que j'allais tourner de l'oeil. Etre père à vingt-deux ans, c'est pas une vie, enfin je trouve. Passons. Toujours au téléphone, Karina voulait mon aide et je me souviendrais toujours de sa voix tremblante qui me disait clairement qu'il fallait que je revienne en Louisiane. Vous auriez fait quoi vous ? Personnellement, je ne voulais pas passer pour un vrai salaud et la laisser se débrouiller seule, d'autant plus que Karina était et restera à tout jamais une fille exceptionnelle à mes yeux. Résultat : me revoilà en Nouvelle-Orléans. Il y a peut-être deux ans de ça, j'aurais dit "super", mais là, je dis juste "misère". Cette ville qui est pourtant plus qu'agréable ne me faisait plus vraiment envie, il fallait me comprendre, j'avais abandonné Karina ici et je l'avais mis enceinte dans cette ville par-dessus le marché, en clair : je me maudissais et je maudissais cette ville.

Le Jackson Square, c'était l'endroit où nous nous étions donné rendez-vous Karina et moi. J'étais déjà venu ici il y a un peu plus longtemps et ça n'avait pas changé, il y avait toujours autant de fleurs, d'arbres et de bancs. C'était joli en fait. Arrivé dans le parc, je me mis automatiquement à chercher Karina, elle ne devait pas être loin, à moins qu'elle ne soit pas encore arrivée, ce qui m'étonnerai. Il était facile pour moi de la reconnaître, si je pouvais reconnaître sa voix sans même la voir, je ne devrais avoir aucune difficulté à l’apercevoir. Sauf que je n'avais pas envie de la voir, je devais bien avouer que j'étais terrorisé de la revoir, l'avais surtout peur de la voir avec un petit ventre rond qui m'indiquerait alors qu'elle ne s'est pas moquée de moi au téléphone. Mais voilà, elle était là, assise dos à moi sur un banc. J'avais reconnu sa chevelure brune et blonde aux pointes, comme un tie dye en fait. Subitement, mon coeur se mit à battre à tout rompre, j'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. Elle était là et je ne savais pas quoi en penser. J'étais à la fois heureux et inquiet. Inquiet qu'elle me déteste, ce que je comprendrais, mais que je n'accepterais pas. Enfin, il fallait que je me bouge là. Sans un mot, j'étais venu m'asseoir à côté d'elle. Elle ne daigna pas tourner la tête pour voir s'il s'agissait de moi ou d'un inconnu, alors j'entrepris de prendre la parole une fois m'être discrètement raclé la gorge. « Salut. » C'est tout ce que j'avais trouvé à dire. Ou plutôt, tout ce que je pouvais dire pour le moment parce que ma gorge était tellement nouée qu'aucuns autres mots ne voulaient en sortir. Là, elle tourna la tête et je pus enfin revoir ses yeux bleus, son magnifique visage. Avant, quand elle me voyait, elle souriait, ce qui n'était pas du tout le cas aujourd'hui. J'allais en prendre plein les dents, c'était clair, net et précis. Alors, avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, je repris la parole. « Écoutes, je sais ce que tu vas dire, que je ne suis qu'un connard et oui, je l'avoue, je ne suis qu'un connard. Mais je t'en supplie Karina, excuse-moi parce que je ne supporterais pas de te perdre une fois de plus. » Je m'arrêtai pour reprendre mon souffle et pour analyser sa réaction, elle avait l'air... en colère et surprise. Je remarquai aussi qu'elle n'avait pas encore de ventre, ou très peu, ce qui me soulagea légèrement, je n'aurais pas été prêt à voir un ventre de femme enceinte. « Mais vas-y, engueule-moi, t'as même le droit de m'insulter et de me frapper, je comprendrais. » J'étais heureux de la revoir, elle m'avait manquée, plus que je ne l'avais imaginé. Comment est-ce que j'avais pu penser pouvoir rester loin de Karina ? Ça m'était tout simplement impossible.

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K. Lisaine Strugatsky
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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMer 17 Avr - 20:18

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Perdue. Comme morte. Ayant l'impression que tout était fini, que rien ne serait plus jamais comme avant. Assise sur un banc, les cheveux détachés comme quand je suis de mauvaise humeur, les bras croisés sur mes cuisses. Ainsi étais-je aujourd'hui, en ce premier véritable jour de printemps. Enfin, il y avait encore un peu de nuages, mais rien n'arrivait à compenser l'atroce chaleur. 28 degrés Celcius. 83 en Farhrenheit. Il faisait lourd, en fait, parce qu'en fin de compte il ne faisait pas si beau...

Jackson Square était vraiment un endroit génial. C'était super fleuri, super vert, franchement adorable. J'avais choisi de m'asseoir sur un banc en face de la rivière. J'adorais ce banc, j'y venais souvent depuis que j'avais emménagé ici, l'année dernière. Et encore plus depuis que j'étais toute seule, à savoir quelques semaines auparavant. Car oui, mon meilleur ami, le seul avec qui j'avais accepté de fuir cet affreux pays dans lequel j'étais née, avait décidé de mettre les voiles au moment où j'avais le plus besoin de lui. Même si aucun de nous deux ne le savait à ce moment là de l'histoire. Je pense que si, tout comme lui, je me serais réveillée aux côtés de ma meilleure amie, que je connaissais depuis toujours, nu comme un ver avec une putain de gueule de bois, j'aurais pété un plomb. Ceux qu'il a fait, soit dit en passant.

Je regrettais tout ça. Avoir bu. Avoir fait des conneries. Ne pas avoir été vigilante. Je crois que tomber enceinte alors qu'on était bourrée c'est grave. Mais si en plus, on tombe enceinte de son meilleur ami alors qu'on était bourrée, c'est encore pire. On était tous les deux des jeunes insouciants, pas du tout désireux de prendre des responsabilités dans une vie de famille, et sûrement pas dans la même famille. On n'avait pas du tout prévu ça. Mais son départ était prévisible. Ça ne m'avait pas choqué du tout de trouver son petit mot qui disait qu'il s'était tiré. Je lui avais juste voulu à mort. Il était déjà parti sans moi, dans le passé, et j'avais fait un petit séjour au monde de la déprime, de la maltraitance, de la Mort aussi. Elle m'avait tendu les bras, mais j'avais résisté. Parce que je savais qu'Isaak reviendrait, qu'il n'allait pas me laisser là, à Zlynka, seul avec mon psychopathe de père. Mais là c'était différent. On n'était plus amis. Il n'avait aucune raison de revenir. Sauf si je le suppliais.

Alors je l'ai supplié. Et il avait cédé. On s'était donné rendez-vous ici, à Jackson Square, comme on faisait avant. Sauf qu'avant on ne parlait pas d'avenir. On alors, d'avenir très proche. Du style "Tu veux quoi comme glace ?" ou "On va voir quoi au cinéma ?" Bientôt, nos discussions seront "Est-ce que Emma, tu trouve que c'est un joli prénom ?" et "C'esr quand ta prochaine échographie, déjà ?" Ca allait faire du changement. Une présence dans mon dos me tira de mes pensées. Je me tournai doucement, pour ne pas monter que je m'intriguait, et le reconnu. Même de dos je le connaissais par coeur. Je me retournai, vite pour ne pas qu'il me voit. En réalité, j'avais peur de le revoir. Même si ça me comblait de bonheur, j'avais peur. Mais mes cheveux étaient trop longs. Ils fouettèrent son coup. Attirèrent son attention. Je l'entendis se lever, marcher, venir s'asseoir à côté de moi. Nous revoilà, assis l'un à côté de l'autre, comme avant. Sauf qu'on était trois, et plus deux. "Salut." J'hochai la tête, incapable de parler. Ma gorge était sèche. Allez Lis', un peu de nerfs ! Je tourna la tête et tomber nez à nez avec son visage, que je connais tellement bien. Ses petits yeux tombants, cernés, noisettes, ses lèvres fines, un peu de travers, son nez fin, parfait, et je devine son sourire, pointu à cause de ses canines si spéciales. Putain de merde il m'a manqué.

Tout à coup, je fut en colère. Je me rappelais qu'il m'avait lâchement abandonnée, qu'il était parti, affolé par le futur autant que par le présent. Sans en revoir, que dalle. Je crois que ma colère du se voir, car tout de suite il ouvrit la bouche pour parler. Oui, il savait ce que j'allais dire. Il me connaissait par coeur. Oui c'était un connard. Il s'était barré sans rien dire. Non je n'allais pas l'insulter, ni le frapper. J'allais juste lui parler. Parce qu'avec lui, je ne savais faire que ça. Oh et puis merde. Je serrai les dents, me retenant d'exploser, secouai la tête, me levai, criai en agitant les bras. Je me retourne pour lui faire face. Je crois que j'ai l'air énervée. « Tu es un ordure. Pire que ça, un tas d'ordure. Un lâche. Au lieu d'assumer notre connerie avec moi, tu t'es tiré. Pfiou, comme ça, sans dire au revoir ni rien. Tu peux pas savoir tout le mal que ça m'a fait. T'es rien qu'un... » Je ne savais même pas quoi dire. Je sentais mes yeux s'embuer de larmes. Je lui tournai le dos, fis face à la rivière. Je fouttai un coup de pied par terre, et un des cailloux dans lesquels j'avais frappé fit un magnifique ricochet. Le pire, c'est que je ne pouvais même pas m'en venté. « T'as vu ça un peu ? Même les cailloux ils pètent des câbles. » Pitoyable. Mais bon. On n'allait pas rester cloîtrer dans le silence jusqu'à la fin de nos jours non plus.



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A. Isaak Gouskov
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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyVen 19 Avr - 16:05



we said for better or for worse

J'avais toujours aimé cet endroit. Enfin ça, c'était avant de définir le Jackson Square comme zone de retrouvailles. Je me souviens quand Karina et moi on venait ici pour manger des glaces, pour rire ou tout simplement pour parler. C'était bien, j'aimerais pouvoir revenir à ce temps-là, à celui de l'innocence, celui où Karina et moi n'étions qu'amis et rien de plus. Enfin, mon seul moyen de me déstresser en ce-moment même était de voir quels genres de personnes venaient ici. Et je pouvais facilement en déduire que depuis mon départ, même les personnes n'avaient pas changé. On retrouvait ce couple de personnes âgés qui s’extasiaient sur les différentes variétés de fleurs présentent dans le parc, c'est vrai qu'il était beaucoup fleuri, c'était agréable. Ensuite, on pouvait aussi apercevoir le type louche qui avait du mal à marcher droit tout en étant en compagnie de son plus fidèle ami le chien, quelques jeunes comme Karina et moi, sauf qu'eux, ils étaient là pour s'amuser, pas pour parler bébé. Et puis, une famille. Une mère, un père et un enfant qui ne devait pas avoir plus de trois ans et qui ramassait des fleurs pour les ramener à ses parents. Ça, c'était l'enfant typique que tous les futurs-parents aimeraient avoir : l'enfant sage qui cueille des fleurs. Moi je peux dors et déjà vous dire que mon gosse cueillera pas des fleurs. Le mien, il écrasera des fourmis pour voir ce que ça fait, le mien, il goûtera la terre et tombera dans des fontaines. Je dis pas qu'il aura une mauvaise éducation, mais au moins, il saura ce qu'est la vie avant tous les autres bébés.

Bon sang, je me faisais peur moi-même. A m'entendre parler, on dirait que j'ai vieilli d'un coup, bam, trente ans de plus. Sauf que non. J'ai toujours vingt-deux ans, j'ai toujours envie de faire autant de conneries, mais ça va être un peu plus difficile. Au fond, j'ai toujours respecté les mecs qui assumaient leur rôle de père. Il en faut du cran pour assurer les pleurs d'un bébé toute la journée, pour se lever à trois heures du matin pour aller nourrir le bébé... enfin pour faire tout ça quoi. Je me voyais pas devenir... père. Je me trouvais bien trop jeune pour m'occuper d'un enfant, d'autant plus que je commençais à peine à savoir m'occuper de moi comme un grand. Je n'arrivais pas à comprendre comment des jeunes de dix-huit ans pouvaient s'occuper de bébé, pour moi, ça me paraissait tout simplement impossible. A force de penser à tout ça, j'allais tomber dans les pommes, sérieux. Mais je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions. Est-ce qu'il était encore trop tôt pour savoir le sexe du bébé ? Si c'était une fille, on l'appellerait comment ? Et si c'était un garçon ? A partir de quand le ventre de Karina allait-il grossir ? Tant de questions que je n'oserais jamais poser à mon amie assise à côté de moi. Pris d'une idée folle, je me risquais à poser mon regard sur le ventre de Karina, histoire de voir s'il n'avait pas grossit d'un coup, on sait jamais hein. Et puis, sentant le regard de Strugatsky, je me pressais de chercher un point à fixer dans le parc. Manque de bol, je suis tombé sur le gamin qui ramassait toujours des fleurs. S'il n'y avait pas eu de dossier à ce banc, je serais tombé. Je devais vraiment avoir l'air d'un idiot, en tout cas, c'est ce que je ressentais. Remarque, déjà, rien que le fait d'avoir abandonné Karina faisait de moi un idiot. Alors bon, là, j'avais atteint un stade plus proche du parfait connard que de l'abruti.

Karina. Cette fille, ma meilleure amie, la russe avec qui je passais mes journées à jouer à la balançoire à Zlynka. Elle était là, à côté de moi et c'est à peine si j'osais la regarder. Quel genre de type est-ce que j'étais en agissant de la sorte ? Le fait était que, si je n'osais pas la regarder, c'est parce que j'avais peur de voir ses réactions à travers son visage, mais je ne pouvais résister plus longtemps et je tournais mon regard vers elle, vers son visage parfait. Elle avait le teint pâle, comme toujours, ce qui lui allait à merveille, ses yeux bleus faisaient un parfait contraste avec son visage blanc, ses lèvres colorés d'un rouge à lèvres relevait à quel point elles étaient pulpeuses... Enfin je crois qu'on a compris qu'à mes yeux, il est bien difficile d'être plus jolie qu'elle. Mais rapidement, son joli minois se transforma. Il passa à la colère, ça pouvait se voir à des kilomètres qu'elle était furieuse après moi. D'ailleurs, elle n'hésita pas à me le faire savoir. Mais c'était normal, je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle me saute dessus une fois que j'ai fini de parler, tout au contraire. J'aurais plutôt pensé qu'elle me baffe, je l'aurais amplement mérité, mais elle n'alla pas jusque là, brave fille. Sa voix. Elle m'avait manqué. Tout m'avait manqué, mais sa voix, l'entendre parler, ou même me crier après, c'était juste trop bon. Je me sentais lui sourire malgré moi, elle allait sûrement penser que je me foutais d'elle, mais c'était faux. L'angoisse de la retrouver passée, j'étais à présent heureux. Putain ce qu'elle m'a manquée. Au moment de m'insulter, elle s'arrêta, ce qui me fit hausser un sourcil. « Rien qu'un quoi ? Allez vas-y, dis-le, t'en seras débarrassé au moins. » Je ne lui en voudrais pas si elle m'insultait, parce que je le méritais. Là, elle sorti une phrase totalement absurde, une phrase à la Karina quoi, mais je ne pouvais m'empêcher de rire. « Ils ont peur de nous peut-être. » Je parlais des cailloux, bien évidemment. Non parce que les personnes dans le parc n'avaient aucune raison d'avoir peur de nous. Dans un soupire, je repris mon sérieux. « Je suis désolé. Et encore, je trouve que m'excuser, c'est faible. Je sais que pour m'excuser plus facilement, je ferais mieux de te payer une glace. Ou mieux, le stand de glace entier. » J'avais pas envie qu'on reste fâchés, elle m'avait beaucoup trop manquée pour qu'elle me fasse la gueule. Là, j'avais juste envie de la prendre dans mes bras pour ne plus jamais la lâcher, mais c'était impossible, je ne pouvais pas faire ça. Chaque chose en son temps.

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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptySam 20 Avr - 15:39

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Je savais pertinemment pourquoi ma voix s'était cassée juste au moment où j'allais lui balancer l'insulte de ses vie à la gueule. C'était pas parce que je ne savais pas du tout quoi choisir entre toutes les possibilités qui s'offraient à moi. Car Ô oui il y en avait pas mal. En fait, son sourire m'a coupé la parole. Mais qu'est-ce qu'il était en train de faire là ? Du genre "Regarde Karina, tout est comme avant !" J'avais oublié à quel point il était insouciant de ce qu'il pouvait engendrer. Ça faisait cinq minutes qu'on se parlait, en j'en avais déjà marre. Il insista pour que je crache le morceau. Je ne bougeai pas. Il rêvait.

Son rire aussi m'avait manqué. Même si ce n'était pas son rire extravaguant qu'il avait l'habitude d'utiliser avec moi, c'était déjà ça. L'atmosphère se réchauffait petit à petit. On va y arriver, doucement mais sûrement. Qui va piano va sano, comme disait ma mère. Ma mère... STOP LISAINE, on arrête la nostalgie ici. C'était vraiment pas le bon moment pour penser à ça. Le gamin qui cueillait des fleurs pour ses parents avait le don de m'énerver. J'avais envie de lui prendre son bouquet, de le jeter parterre et de l'écraser en sautant dessus. Mais j'avais d'autre chat à fouetter. Comme par exemple essayer de ne pas égorger Isaak sur place. Je souris malgré moi à sa remarque. Oui, c'est clair. On devait sûrement faire peur aux cailloux.

Doucement, en marchant, j'allais le rejoindre sur le banc. Ça y est, j'avais pété mon plomb, je pouvais donc m'asseoir près de lui sans risquer ma vie et la sienne. Il s'excusait. Encore une fois. Il allait y arriver, et ça ne me plaisait pas du tout. En réalité, tout au fond de moi, je ne voulais en aucun cas lui pardonner pour ce qu'il avait fait. Je ne l'avais pas support, j'en avais été malade, alors je n'allais pas passer l'éponge dessus comme ça. Même s'il me payait un stand de glace entier comme il me l'avait proposé. Je lâchai un "Pff" affectif, un minuscule sourire étirant mes lèvres. Je tournai la tête vers lui, acceptant d'affronter son regard une nouvelle fois. Je le contemplai longuement, avant que la question qui me brûlait les lèvres franchissent mes lèvres sans que je m'en rende compte. « Pourquoi ? Isaak, pourquoi t'es parti ? »



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A. Isaak Gouskov
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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMar 23 Avr - 8:40



we said for better or for worse

Elle était fâchée, ça pouvait se voir sur son visage. Karina m'en voulait d'être parti, ce qui était bien sûr compréhensible, mais il fallait qu'elle trace un trait sur le passé, parce que j'étais de retour. La preuve : j'étais assis à côté d'elle dans le même parc où nous nous donnions rendez-vous avant, de plus, on était en Nouvelle-Orléans. Qu'est-ce qu'elle voulait de plus ? Que je lui dise que je ne repartirais plus jamais ? De toute façon, ça elle devait déjà le savoir. Elle attendait un enfant, mon enfant. Je ne comptais pas l'abandonner, y a déjà assez de gosses à l'école qui, quand on leur demande qui est leur papa, répondent qu'ils n'en savent rien, je trouve ça triste. J'avais beau essayé de détendre l'atmosphère, mais Karina de m'aidait pas vraiment. Non, en fait, elle ne m'aidait pas du tout. Elle se contentait de me foudroyer de regard, comme pour me dire que si je continuais de sourire, elle allait m'arracher la tête, du coup, mon sourire disparu aussitôt, laissant place à un air grave. J'avais changé, grandi. Il fallait qu'elle s'en rende compte. Je n'étais plus le gamin avec qui elle avait l'habitude de traîner dans des parcs ou des bâtiments toutes ses journées. Isaak était devenu grand, il le fallait. J'avais réellement du mal à ne pas exploser, à garder mon calme. En fait, là, j'avais juste envie de partir, pas à cause de Karina, mais à cause de moi. Je me sentais pathétique et impuissant face à elle. Je crois que jamais je ne pourrais me pardonner d'être parti loin de Karina, surtout après l'avoir mise en cloque... enfin enceinte quoi. Tout ce qu'on m'avait dit des bébés, qu'ils arrivaient à te rendre fou, que parfois on avait envie de les tuer, mais que, fort heureusement, notre bon sens nous en empêchait et compagnie... ça allait m'arriver. Au secours.

Je ne sais pas comment le vivait Karina, j'avais réellement envie de lui poser la question, mais c'était encore trop tôt. Pour le moment, je devais me débrouiller à me faire pardonner, ce qui n'était pas gagné. Mais tout de même, je n'arrivais pas à m'imaginer ma meilleure amie avec un gros ventre, c'était pour moi impossible de la voir un jour comme ça. Ou alors, quand elle serait un peu plus âgée, mais pas à vingt-trois ans. Vingt-trois, c'est trop tôt. Remarque, y en a bien qui attendait un enfant à seize ans. Berk, quelle horreur. J'aimerais tellement qu'elle puisse lire dans mes pensées, pour qu'elle entende et qu'elle comprenne que je suis pire que désolé de l'avoir abandonné, d'avoir couché avec elle le soir de son anniversaire, désolé de lui avoir fait du mal. Ça me tue à petit feu de penser qu'elle ne puisse jamais me pardonner mes erreurs. Mais j'espérais qu'elle n'en était pas capable. Elle avait besoin de moi, elle m'avait appelé pour me le dire, alors, elle me pardonnerait. Logiquement. Karina avait suivi mon regard qui se portait sur le gamin qui cueillait des fleurs et apparemment, elle était aussi dégoûtée que moi de voir que le petit s'extasiait devant des plantes. Enfin, elle s'empressa de ne plus regarder l'enfant et me sourit. Woaw. Ça faisait tellement du bien de la voir sourire. Elle était encore plus belle que d'habitude, si je me laissais aller, j'étais sûr de ressembler à un idiot. Alors, pour ça, je me contentais de la regarder, sans lui rendre son sourire. J'avais peut-être l'air impassible, mais au moins, j'étais sérieux. C'était ce qu'elle voulait, non ?

Plus je m'excusais, et plus je la voyais se détendre, ce qui était bon signe. Sauf que, contre toute attente, alors que mes excuses commençaient à servir à quelque chose, elle se renferma et poussa un soupire. Raté, Isaak. Try again. Game over. Comment est-ce que je faisais pour être aussi patient ? Surtout que depuis quelques semaines, la patience et moi, nous n'étions plus vraiment amis. De nouveau, Karina affronta mon regard de ses yeux incroyablement, bleus. Ils reflétaient son âme : glacés. Ses yeux bleus étaient froids et franchement, ça me faisait un peu peur. Et puis, la question tant redoutée se fit entendre. Sincèrement, je ne savais pas quoi lui répondre, alors, pendant un moment, je baissais les yeux, regardant l'herbe sous mes pieds. Relevant la tête, je ne croisais pas le regard de Karina, non, je préférais regarder devant moi, je préférais regarder la fontaine en gros. « Je... j'ai été con. » C'est tout ce que je trouvais à dire. Putain, réveille-toi, Isaak. Je lui devais des explications qui tenaient la route. « Après qu'on ait couché ensemble, j'ai eu peur que toi et moi ça ne soit plus jamais comme avant. Je voulais pas coucher avec toi, parce que je tenais... et je tiens toujours trop à toi. » Je ne sais pas si mon explication était claire ou si ça tenait la route, mais c'était sorti tout seul. Ce que je ne lui disais pas en plus, c'est que j'avais toujours pensé qu'on ne serait qu'ami et qu'après avoir couché ensemble, j'avais jamais pu imaginer ressentir des sentiments plus forts que l'amitié à son égard. Non, il est clair que je ne lui dirais jamais ça. Du moins, pas tout de suite. « Je voulais pas te faire de mal, j'espère que tu le sais. Je suis incapable de te voir souffrir, alors te faire du mal, ça serait m'en faire à moi aussi. » Là, j'affrontais enfin son regard. Il fallait qu'elle voit en moi, qu'elle comprenne que j'étais sincère et malade de lui avoir fait du mal. J'ai horreur de blesser les personnes qui comptent pour moi. Karina est certainement celle que j'aime le plus au monde sur cette terre. J'aurais voulu m'excuser encore une fois, mais à quoi bon ?

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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMer 24 Avr - 10:49

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Issak, je le connaissais par coeur. Quand il était revenu en Russie, après avoir passé un an en Espagne si mes souvenirs étaient bons, je n'avais pas oublié le moindre détail à son propos. Chaque trait de son visage, son sourire, son rire, sa façon de marcher, sa voix, tout était resté gravé dans ma mémoire. C'était un truc de fou comment il était présent tout le temps, même quand il n'était pas avec moi, même quand il était aussi loin qu'il le pouvait. Il était toujours là, quelque part, faisant en sorte que je ne l'oublie pas.

Je le connaissais tellement bien que je savais plein de petites anecdotes sur lui, que lui-même ne savait pas. Par exemple, que quand quelqu'un lui parlait pendant plus d'une minute, il retroussait son nez et ne le relâchai que quand la personne avait fini de parler. Ça me faisait rire, d'ailleurs. Avant. Je me foutais bien de sa gueule, et il me faisait "Quoi ?" en souriant et en ouvrant les bras, l'air innocent. Je savais que quand il écrivait, il tirait un chouilla la langue, et que j'étais peut-être la seule personne au monde à savoir ça. Je savais aussi différencier son visage de quand il mentait de celui qu'il avait quand il disait la vérité. Quand il mentait, sa bouche partait en couilles quand il parlait. J'avais fait le test plus d'une fois, et mon observation s'avérait véridique à chaque fois. Et quand il disait la vérité... Bon il restait normal. Et il regardait pas la personne en face directement. Comme si c'était trop dur de faire les deux choses à la fois.

C'est comme ça que je compris que ce qu'il était en train de me dire, là tout de suite, ses yeux noisettes rivés sur la fontaine, n'était que la pure et simple vérité. Et aussi parce que, quand il daigna enfin me regarder bien en face, je vis dans ses yeux un truc différent de d'habitude. Du sérieux. Je dis pas que d'habitude il est pas sérieux quand il parle. Je veux dire que la plupart du temps qu'on passait ensemble, on disait n'importe quoi, on se tapait des barres sans queue ni tête, et que la vie, on n'en avait rien à faire. On avait une vraie conversation, une conversation d'adultes responsables, pas de gamins qui se créent un délire tout pourri. Tout ça me fit réaliser que celui qui était le plus con de nous deux, c'était moi. Je lui avais demandé de revenir, je l'avais supplié. Je me doutais bien qu'il n'avait aucune envie d'être là avec moi, qu'il avait cent fois mieux à faire, mais il était venu quand même. et moi, tout ce que je trouve à faire une fois que je le trouve face à moi, c'est de lâcher tout ce que j'avais sur le coeur. Encore une fois, je le connaissais trop bien. S'il était revenu, c'était pas pour rien. Et moi je lui gueulais dessus, au lieu de le remercier. Quelle conne.

« Merci, Isaak. » Peu m'importait qu'il comprenne la véritable raison de ce merci, tout ce que je voulais c'est qu'il l'entende. C'est à ce moment là que je sentis la première larme couler sur ma joue pâle. Et merde. J'avais jamais pleuré en public comme ça. J'étais considérée comme forte et courageuse par la plupart de mon entourage. Quand je pleurais, c'était toujours avec Isaak, soit dit en passant. Et on n'était pas dans le parc le plus fréquenté de la plus grosse ville de Louisiane, mais dans un tout petit endroit caché dans notre minable village de Russie. Je passai le dos de ma main sur ma joue, étalant peut-être un petit peu de blush au passage, et sourit à mon ami. Mon meilleur ami. Le meilleur ami. Je désignai son épaule de l'index. « Je peux ? »




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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMer 24 Avr - 12:12



we said for better or for worse

Je ne savais pas vraiment pas quoi penser du moment que l'on était en train de passer ensemble. J'hésitais à dire que c'était un bon moment parce qu'on était en train de se retrouver, ou alors, que c'était un moment assez dur parce qu'on devait agir comme de vrais adultes que nous n'étions pas vraiment. J'avais tellement pris l'habitude de voir Karina heureuse que maintenant qu'elle paraissait sensible et sérieuse, ça me faisait peur. En fait, ça me donnait l'impression que quelque chose n'allait pas. Bon, oui, bien sûr que quelque chose n'allait pas, c'était clair. Ce qui n'allait pas, c'est qu'elle était enceinte et que j'ai fuit sans savoir cela. J'avais déjà vu Karina pleurer, souvent à cause de son père et quand elle pleurait je la consolais comme un frère, ou comme un ami, à vous de voir, mais après la mort de son paternel, je ne la voyais que rarement pleurer, c'est pour ça que de la voir aussi mal maintenant me rendait mal à mon tour. C'est fou de se sentir aussi mal parce que la personne à côté de moi l'est. Ça m'était jamais arrivé avant et ça me faisait un drôle de sensation à laquelle je n'étais pas habitué. Depuis mon départ de la Nouvelle-Orléans, mes émotions ont tellement changées que de revenir ici me touche profondément. Par exemple, à Nouméa, j'étais le mec blasé qui se foutait de voir une inconnue pleurer un mec, alors qu'avant, je serais allé consoler la personne, parce que ma nature a toujours fait que je ne pouvais pas supporter de voir des gens aller mal. Enfin voilà quoi, c'est pour dire ce que ça me fait de revenir ici. J'avais l'impression que mes émotions étaient décuplées, c'est flippant.

En osant la regarder, je venais de voir qu'elle m'avait compris, qu'elle savait que tout ce que je venais de lui dire était la stricte vérité. J'en étais soulagé, mais je ne le montrais pas, je ne voulais pas relâcher la pression, je commençais à lui faire comprendre aussi que j'avais gagné du sérieux, je voulais qu'elle soit fière de moi et qu'elle reprenne confiance en moi, j'en avais besoin et elle aussi. Mais Karina sur le coup paraissait comme.. désarmée. Ouais voilà, c'était le mot. Comme si de me voir sérieux la perturbait, ce qui était compréhensible en fait, parce qu'elle me connaissait sûrement comme le type le plus joyeux de Zlynka et de Nouvelle-Orléans. La maturité n'avait jusque-là jamais vraiment pointée le bout de son nez. Jusqu'à aujourd'hui. Bon, ce n'est pas pour autant que je me voyais m'occuper d'un bébé, mais le temps venu, je n'aurais pas le choix et je serais prêt... ou pas. Au pire, j’achèterais "Les bébés pour les nuls", voilà. Finalement, cette conversation me faisait du bien. Ok, pour le moment, on ne s'était pas dit grand chose, on s'était juste expliqué, enfin surtout moi, parce que Karina n'avait pas fait grand chose de mal dans l'histoire. Je suis le méchant de l'histoire, super. Bon sang, j'avais juste envie de la prendre dans mes bras pour ne plus jamais la lâcher, mais je sais pas, un truc m'en empêchait, je ne sais pas quoi, mais c'était là, comme s'il y avait un genre de mur invisible entre elle et moi. Peut-être qu'il fallait encore percer quelque chose, mais quoi ?

Quand Karina me remercia, je devais franchement avouer que je ne comprenais pas trop pourquoi. Après tout, c'est moi qui l'ai abandonné, moi qui l'ai mise enceinte, moi qui l'ai ignoré pendant tout ce temps. Et là, elle me remerciait ? Les choses ne tournaient décidément pas rond. « Merci ? Non, surtout, ne me remercie pas, je le mérite pas. » J'étais toujours aussi sérieux, je ne voulais pas perdre ce sérieux que je commençais à maîtriser. Sauf que l'image suivante me fit perdre toute crédibilité. Karina pleurait. Non, hors de question, j'étais pour le moment incapable de la voir pleurer, impossible. Pourtant, je l'avais vu pleurer pas mal de fois, mais là, c'était pas pareil. Elle pleurait par ma faute. Toute la froideur dans ses yeux venaient alors de disparaître, laissant place à la Karina que j'avais toujours connu, celle avec qui je jouais à la balançoire. Karina Strugatsky. Quand elle me demanda si elle pouvait appuyer sa tête contre mon épaule, je ne lui répondis pas tout de suite, non pas pour la faire douter ou quoi que ce soit d'autre, mais seulement pour m'approcher d'elle, passer une main derrière sa tête, enfoncer mes doigts dans sa chevelure, ramener son front vers mes lèvres, et embrasser son front. Ce que tout ça m'avait manqué. Il ne fallait plus qu'elle pleure. Alors, j’acquiesçais enfin pour qu'elle puisse reposer sa tête sur mon épaule, maintenant elle avait le droit. « C'est à moi de te dire merci. Merci de me pardonner. » J'aurais voulu lui poser des questions sur la suite, sur ce qu'on allait devenir, mais le problème, c'est que je n'osais pas parce que si je posais une question dans le style, elle allait parler du bébé. On allait bien devoir aborder le sujet à un moment ou à un autre, mais pour le moment, je voulais juste profiter d'elle. « Je tiens quand même à te payer le stand de glace. » Je voulais juste la faire rire, ou au moins la faire sourire. D'une main, je séchais le plus délicatement possible les larmes qui perlaient sur ses joues, mon autre main s'était logée dans son dos pour au final l'entourer. Je voulais lui montrer que j'étais bel et bien de retour près d'elle. Pour toujours.

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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMer 24 Avr - 21:37

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J'étais contente que mes hormones n'ait pas encore pété leur plomb. Je pense que si ma grossesse était plus avancée dans le temps, on aurait pété un câble tous les deux. Moi parce que la nature l'aurait voulu, lui parce qu'il n'aurait pas supporter de voir un énorme ventre à la place du petit bidon tout plat qu'il avait toujours connu. Je savais bien qu'il était aussi enthousiaste que moi à l'idée d'avoir un enfant, même si je commençais à me rendre compte que l'idée ne me déplaisait pas du tout. Quand j'y repensais, j'avais souvent penser à fonder une famille. Certes, pas celle que j'allais bientôt avoir et pas dans les conditions actuelles, mais c'était déjà ça. Je m'y faisais, petit à petit, et je m'imaginais de mieux en mieux en mère de famille. J'espérai que Isaak s'y fasse, lui aussi, histoire qu'on soit une belle petite famille heureuse pour laquelle tout irait bien. Croisons les doigts pour qu'un psycopathe ne débarque pas pour me planter une balle dans le coeur sans aucune raison valable et qui Isaak ne pète pas un câble après ça, et tout roulera comme sur des roulettes.

Ces retrouvailles tournaient irrévocablement au soap opera. On était pathétiques, mais ça ne gênait pas plus que ça. En fait, j'étais contente que ça se passe bien. Heureusement que ma colère s'était barrée si vite, sinon on en aurait eu encore pour pas mal de temps. Je savais qu'il ne comprendrait pas pourquoi je le remerciais, mais je ne voulus pas lui donner d'explication. C'était tellement mieux quand tout était simple, je n'avais pas envie de nous embrouiller le cerveau avec des arguments sans queue ni tête alors que tout était en train de s'arranger. Je secouai la tête histoire de lui faire comprendre que je ne voulais pas que notre conversation tourne autour d'une simple merci que j'avais lâché depuis le point le plus profond de mon coeur.

Ses doigts dans mes cheveux m'arrachèrent un sanglot. Un tout petit, très discret, que lui seul pouvait interprété comme tel. Un passant aurait pensé que j'avais juste inspirer très fort pour je ne sais quelle raison. Je me laissai aller contre son épaule après qu'il m'ait embrassée le front, comme il l'avait fait quelques années plus tôt, après que mon père m'ait frappée pour la première fois. Ces années sombres semblaient si loin et si proche à la fois. Aujourd'hui, on était assis sur un banc comme un vieux couple, moi contre lui, parfaitement bien installée, lui son bras autour de mes épaules, comme un bouclier entre nous et la vie. Ce qu'on devait être adorables de loin. Comme j'étais bien là.

A son tour de me remercier. Je ris, nerveuse. Ah, les hormones commenceraient-elle à faire leur fofolles ? Doux Jésus, et dire que j'en avais encore pour neuf mois. « C'est normal. Je t'aime. » Ça aussi ça venait du fond du coeur. En fait, je crois que je n'avais jamais été aussi sincère de ma vie entière. Je souriais à la fontaine, heureuse. Heureuse pour la première fois depuis le 28 mars 2013. Ou plutôt depuis le matin du 29. Mais on va pas chipoter sur les dates maintenant. Je ris une fois de plus quand Isaak remet le stand de glaces sur la table. C'était vraiment un dalleux. Il essuya mes larmes d'une main, me serra grâce à l'autre, et je virai la première de mon visage pour la garder entre mes tout petits doigts minables à côté des siens. « Fais gaffe, je vais en bouffer tout le temps après. »



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A. Isaak Gouskov
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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptySam 27 Avr - 13:56



we said for better or for worse

Finalement, nos retrouvailles se passaient comme je l'avais espéré. Elles étaient certes un peu froides, mais plus le temps passait et plus j'étais en train de retrouver Karina, je le sentais. Connaissant le tempérament de la russe, j'avais eu peur qu'en arrivant, elle me saute dessus pour m'étrangler, parce que oui, ça aurait pu arriver. Karina était la fille la plus colérique que je connaissais, mais en même temps, c'est ce qui faisait que je l'adorais. En toute modestie, je pense que je suis une des personnes qui la connait le mieux. J'étais capable de la reconnaître à des kilomètres, si je repérais ses cheveux, j'étais capable de dire qu'il s'agissait d'elle. Et si on la mettait avec des millions de fausses Karina, je reconnaîtrais la vraie, parce qu'elle est unique en son genre. Je sais quand elle fait semblant d'être surprise ou quand elle est vexée, mais qu'elle ne le montre pas, je sais quand elle ment pour ne pas qu'on s'inquiète pour elle, quand elle va bien et quand elle ne va pas bien. Je sais que quand elle hausse un sourcil, ça veut dire " cause toujours, tu m'intéresses pas. " C'est rare de connaître une personne aussi bien que je le connaissais et j'en étais fier. Comme ça, elle ne pouvait pas me mentir. Et je pense qu'à l'inverse, elle aussi me connaissait par cœur, c'était évident. Enfin, tout ça pour dire que, dieu merci, son tempérament explosif avait décidé de rester sage afin que nos retrouvailles soient plus ou moins agréables.

Nous étions là, assit côte à côte, ou plutôt collés l'un contre l'autre et pour ma part, j'étais bien. Les gens devaient nous prendre pour un couple de jeune trop mignon et tout ce qui va avec, ce qui m'arracha une grimace. Je me demandais sérieusement ce qu'on allait devenir une fois que... une fois que le bébé serait là. Est-ce que Karina et moi on serait ensemble ? Ou est-ce qu'on se contenterait de rester des amis ? Je trouve que ça serait bizarre qu'elle et moi on reste amis et qu'on s'occupe du bébé tous les deux comme un couple le ferait. Ça me faisait peur. J'avais vingt-deux ans et je me posais déjà des questions qui changeraient radicalement ma vie. Et dire qu'il y a quelques mois, je m'étais juré de vivre au jour le jour sans me poser de questions... c'était raté. Ce n'est pas que mon avenir me dégoûtait ou quoi, loin de là, mais je ne me voyais pas jouer au poupon. Si je continuais de penser à tout ça, j'allais finir malade, j'en étais sûr. Alors, comme pour oublier le bébé et tout ce qui allait avec, je fermais un instant les yeux, chassant l'image du gosse qui ramassait des fleurs dans le parc et l'image de Karina enceinte et puis, je rouvrais les yeux pour enfouir ma tête dans les cheveux de mon amie. J'étais terrorisé, mais il ne fallait pas que je le montre. Je préférais me cacher plutôt que de ne pas assumer mes actes. Ok, le soir où Karina et moi on a couché ensemble j'étais bourré, mais je savais ce que je faisais. Oups. Je voulais pas dire ça. Ouais, bien sûr que je me rappelle à peu près ce qu'il s'est passé ce soir-là. Bien sûr que je sais qu'elle et moi, on n'a pas couché comme ça, juste parce qu'on en avait envie. Je sais pas Karina mais moi... c'était par désir. J'ai jamais vraiment cru en l'amitié fille/garçon. Enfin, j'y ai cru jusqu'à mes dix-sept ans peut-être, mais après, on comprend très vite que ça n'est pas possible. Bien que j'ai toujours considéré Karina comme une simple amie, au fond de moi, il y avait cette partie qui la désirait.

Karina et moi étions à ce moment précis le stéréotype parfait d'un jeune couple. Un bras derrière son dos, une main dans la sienne, le sourire idiot et le regard évasif : voilà ce qu'on était. Mais à vrai dire, je me foutais de ce qu'on pouvait dégager comme stéréotype. Ce qui comptait c'est qu'elle était bien et moi aussi, le reste, on s'en foutait pas mal. Karina me pardonna et puis, elle me dit ce que je n'avais pas entendu depuis que j'étais parti et revenu ce qui provoqua en moi une drôle de sensation, je ne saurais pas la décrire, mais c'était étrange et agréable à la fois. Mon sourire niait s'étira un peu plus sur mes lèvres. « Mais c'est moi qui t'aime le plus, tu le sais, pas vrai ? » Avec Karina, c'était notre jeu favori : dire à l'autre qu'on l'aimait encore plus. Ça finissait toujours par une bataille de chatouilles ou mieux, des batailles d'eau. Karina souriait. Enfin. Elle était heureuse, ça se voyait. Son sourire le montrait, il illuminait son visage. Je caressais doucement sa joue d'une main. Quelque chose en moi avait changé depuis mon retour. Cela faisait à peine une heure que je venais de retrouver Karina, mais j'étais encore plus proche d'elle qu'auparavant. Ça ne se voyait pas forcément, mais je le ressentais. L'anecdote qu'elle fit sur le stand de glace me fit rire. Elle pouvait se permettre de manger une tonne de glace si elle le voulait, je ne l'avais jamais vu prendre un gramme alors ce n'était pas quelques glaces qui allaient la faire grossir d'un coup... Autre chose allait le faire à leur place de toute manière. « De toute façon, 'faut que tu manges. Vous êtes deux maintenant. » Oh non. Est-ce que je venais vraiment de dire ça ? J'avais subitement envie de me frapper. Je venais clairement de parler du bébé. Sombre crétin, Isaak. Par ma faute, le sujet allait être lancé, je pouvais en être pratiquement sûr. A moins qu'elle ne décide de pas l'aborder. J'avais une chance sur deux pour qu'on en parle. C'était à elle de choisir.

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MessageSujet: Re: we said for better or for worse (Lisaine&Isaak)   we said for better or for worse (Lisaine&Isaak) EmptyMer 1 Mai - 9:37

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J'avais perdu la notion du temps. Je ne savais pas quelle heure il était, depuis combien de temps j'étais assise sur ce banc, depuis combien de temps je parlais avec Isaak, et depuis combien de temps j'étais vautrée contre lui, ses bras autour de moi, nos doigts entrelacés. En fait, je me fichais pas mal du moment auquel ça avait commencé, tout ce que je voulais c'était repousser au maximum le moment où ça s'arrêterait. Parce que je ne voulais absolument pas que ça prenne fin. C'était tellement mieux que de se crier dessus comme quelques minutes plus tôt. A moins que ce soit des jours. Ou des mois. Ou des siècles. Je n'en avais strictement aucune idée. En fait, j'en avait rien à faire. Que ça dure longtemps ou pas, c'était tout simplement merveilleux.

Je fermai les yeux. J'avais l'impression que c'était l'heure de la sieste. Vous savez, celle ou certains s'allongent sur le canapé pour dormir et où d'autres jouent aux cartes. Cette heure ou tout le monde était plongé dans le silence, mais un bon silence, un silence bénéfique. C'était ce silence qui planait sur nous, comme une trêve avant de reprendre notre conversation sérieuse, pendant laquelle on ne faisait que murmurer des trucs sans intérêt. C'était reposant, après les longues minutes que nous avions passées à nous crier dessus comme un vieux couple. Je m'installai un peu mieux dans les bras d'Isaak, alors que je sentais son nez dans mes cheveux, son nez que je pourrais dessiner les yeux fermés.

Un sourire se dessina sur mes lèvres quand il assura qu'il m'aimait plus que moi. Ca y est, tout était redevenu comme avant. On se disputait pour savoir qui aimait l'autre le plus. Comme si rien ne s'était passé. Comme si nous étions encore à Zlynka, à 16 ans, dans notre jardin. Comme si on avait pas quitter notre putain de pays natal pour cette ville magnifique. Comme si on avait jamais été complètement saouls le jour de mon anniversaire. Comme si on s'était réveillés dans deux lits différents le lendemain de cette beuverie. C'était pas le cas, malheureusement. Et, dans quelques mois, une toute petite chose serait là pour nous le rappeler. Mais là, à cet instant précis, on s'en foutait. « Commence pas hein. Ça fait dix ans que je te dis que c'est pas possible. » En espérant qu'on s'abstiendrait de batailles de chatouilles aujourd'hui. Non pas que j'aimais pas ça, loin de ça. J'avais juste pas envie de lui mettre sa pâté tout de suite, on pouvait encore attendre un peu.

Sa main sur sa joue me fit tressaillir. Pas assez pour qu'il le ressente, mais beaucoup trop à mon goût. Qu'est-ce qu'il se passait bordel de merde. Je n'aimais pas du tout cette sensation. Dites-moi que ça passera, que je ne serais pas obligée de subir ça pendant tout ce temps. Parce que ça allait très vite m'énerver. Mais malgré ça, je ne protestai pas. Je laissai sa main là où elle était. Je me rendis compte que ça ne me dérangeais pas plus que ça, finalement.

Et puis... La gaffe. Je rouvris les yeux, brusquement ramenée à la réalité. Je me redressai, essayant de me donner une posture plus droite, plus sérieuse, plus froide peut-être. Mon sourire disparu. Je ne lui en voulais pas. De toutes manières, il aurait bien fallu mettre le sujet sur le tapis à un moment donné. Mais j'avoue que je ne m'y attendais pas du tout. Je toussotai, brisant le silence lourd qui s'était installé au-dessus de nos têtes. « Ouais, c'est clair que je vais devoir manger beaucoup plus... » Fais comme si tout allait bien, fais comme si ça ne te gênait pas d'en parler... Il me connaissait trop bien. Il allait très vite le savoir.



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