« Un soir, le 19 septembre 1992, Anthéa Murray souffrait, elle était à l’hôpital. Elle était enceinte, son mari avec un petit garçon âgé de quatre ans près d'elle la regardaient. Chaque secondes qui passaient, elle criait. Puis, soudainement, je suis née.

Je suis née à La Nouvelle Orléans d'une femme âgée de vingt-sept ans et d'un homme âgé de trente ans. Mon père, Grey Murray était un homme fort intelligent, beau. Ainsi que ma mère, une femme tellement ravissante, d'un beauté inébranlable et d'un grand savoir elle aussi. Ils m'attendaient tout les deux depuis 9 mois. »

Enfance, période sucré de notre vie. Ou tout nous semble tellement plus facile, accessible et d’interdis à la fois. Insouciance. C’est tellement niais, tellement doux, tellement beau. Regarde maman, il est beau le papillon ! N’est-il pas magnifique ? Si ma chérie, il est grand, beau, splendide et délicat. Mais, maman… Oui ? Un papillon, ça ne vit pas longtemps non ? Non mon ange, ça ne vit pas longtemps mais c’est beau. Et si ça vivait plus longtemps, un papillon maman ? Mais enfin ma chérie, ses ailes s’useraient et se briseraient à force de vivre, et croyant trop fort à cette beauté pourtant envolée, le papillon deviendrait alors une monstruosité d’envie, de jalousie, de colère et terriblement narcissique. Alors maman, pour être beau, un papillon doit mourir ? Oui. Pour être beau, un papillon doit mourir.

Les années passent, se ressemblent. Été, automne, hiver et printemps se succèdent sans apporter leur lot de surprises, ou juste des déceptions d’enfant. La bête n’était qu'alors que chenille aspirant à être un papillon.

- « NON ! »

Ashley renversa violemment les papiers et un pichet d’eau, son père s’empressa de ramasser l’inscription au lycée choisis par ses parents. Sa mère tenta vainement de calmer la tempête qu’était devenue sa fille sans succès. Son père hurla à son tour, c’était des moments terribles mais devenus depuis longtemps récurrents dans leurs « discutions ».

- « TU IRAS LA BAS !
- QUE DALLE !! »

Les verres se brisèrent de nouveau, les paroles, les insultes fusent hors des bouches sans que la tornade père / fille ne s’apaisait. Le salon ressemblait à un champ de bataille, la porte de la chambre d’Ashley claquait et les charnières manquèrent de sortir de leurs gonds. Ils avaient perdu le combat, Ashley avait décidée d'aller dans le lycée T. et elle y était donc parti par tout les moyens, quitte à se faire virer. Elle pouvait se rattraper grâce à son intelligence.

A ses 17 ans, les parents de la demoiselle se disputèrent à cause d'un adultère commis par son père, apparemment. Elle sorti donc à la plage avec son grand frère, leurs pas dessinaient au loin deux traces s’étirant au moins sur deux bons kilomètres. Ils ne voulaient pas partir. Sur la route du retour, elle shoota dans quelque chose de dur, oubliant l’absence de chaussure à ses pieds. Elle retint un grognement de douleur et se pinça la lèvre inférieur. Elle s'assit sur la route vide de voiture quand soudain, un camion fonçait sur la jeune femme. Son grand frère couru vers elle et..se fit percuté à mort. Quelle vie de merde. Elle rentra à la maison, ne retrouvant que sa mère, elle pleura dans ses bras.

Elle finit donc ses études au lycée avec brio mais malgré tout, elle essaya d'oublier son frère mort par sa faute en allant à des fêtes tout les soirs, buvant et prenait des cachets "pour se sentir bien". Elle continua étudiante en école d'art. Elle s'installa seule dans un appartement non loin de son école. Par manque d'argent, un moment, elle décida de prendre une colocataire qui suivait et encourageait le comportement d'Ashley en étant fêtarde elle-même. Un jour, elle décida de partir pour rejoindre son partenaire amoureux.

Elle se retrouva de nouveau seule et continua de "profiter de la vie".